Saviez-vous que le streaming vidéo représente jusqu’à 60 % du trafic Internet mondial ? Et le secteur digital étant responsable de près de 4 % des émissions mondiales totales de gaz à effet de serre, il est grand temps que toutes les parties concernées jouent leur rôle pour réduire cet impact, en œuvrant pour un streaming TV plus durable.
Scaleway, opérateur du centre de données le plus durable d’Europe, était donc parfaitement adapté à Ateme. Mais Ateme n’a pas attendu Scaleway pour commencer à travailler sur ce domaine crucial. Au contraire !
Nous étions préoccupés par la contribution de la diffusion vidéo au réchauffement climatique, d’autant plus que les téléspectateurs se tournent de plus en plus vers des options plus gourmandes en ressources comme l’ultra-haute définition (4K ou 8K), voire des contenus interactifs, via la 5G », dit Rémi Beaudouin, Directeur de la Stratégie à Ateme.
Ainsi, tout en étant conscients que 72% de l’énergie consommée par le streaming provient d’appareils tels que les téléviseurs et les smartphones, Ateme s’est attaché à réduire sa part (les 23% qui proviennent de la transmission) ; et Scaleway la sienne (les 5% dus aux centres de données).
La bonne nouvelle est que les solutions plus vertes non seulement réduisent les émissions de carbone ; elles permettent également d’économiser de l’argent ! En effet, la combinaison de la tête de réseau TITAN et de la solution de diffusion NEA a permis de réduire de 67 % la consommation d’énergie de la diffusion de vidéos en streaming.
Comment ? En réduisant les besoins en stockage, en bande passante et en matériel.
Streaming TV durable grâce à une meilleure compression, pour envoyer et stocker la même qualité en moins de bits
L’expertise d’Ateme dans le développement de codecs l’a rendu possible. En effet, Ateme développe une compression vidéo plus efficace et exploitate l’efficacité des microprocesseurs. De plus, l’Ateme Quality Index (AQI) – qui a valu à l’entreprise un Technology & Engineering Emmy® Award cette année – mesure objectivement la qualité vidéo en fonction de la façon dont les humains la perçoivent réellement, permettant de nouvelles optimisations.
En combinant l’intelligence artificielle avec l’AQI et la détection intelligente des changements de scène, les encodeurs TITAN d’Ateme réalisent jusqu’à 66 % d’économies d’énergie. En conséquence, les fournisseurs de services sont constamment en mesure d’obtenir la meilleure qualité vidéo aux débits binaires les plus bas. Et lors de la compression d’images contenant du grain de film, la solution d’Ateme pour Film Grain Synthesis – un autre lauréat du Technology & Engineering Emmy® Award – permet une économie incroyable de 90 % de la puissance de traitement.
Diffuser et stocker moins de profils, moins de fois
L’Internet est imprévisible, avec des demandes de trafic fluctuantes. Pour garantir la meilleure expérience de visionnage, la vidéo est encodée à différents niveaux de résolution – le contenu haute résolution sera diffusé si le réseau n’est pas encombré ; le contenu de résolution inférieure, le cas échéant. Ceux-ci sont connus sous le nom de différents « profils ». Mais stocker et envoyer des profils différents nécessite évidemment plus de ressources.
Deux choix de conception permettent d’envoyer et de stocker moins de profils, moins de fois. L’un est le packaging Just-in-Time d’Ateme – qui permet de stocker que du contenu non packagé (une seule version) plutôt que le contenu emballé pour chaque appareil demandeur potentiel. L’autre consiste à avoir un flux de travail unique pour les vidéos en direct et décalées dans le temps, ce qui réduit potentiellement de moitié le nombre de profils générés et stockés.
Optimisation de l’utilisation des ressources grâce aux encodeurs natifs du cloud et au CDN
Basés sur des technologies natives du cloud, les encodeurs et les Content Delivery Networks (CDN) d’Ateme peuvent évoluer en quelques minutes. Cela signifie qu’ils peuvent répondre aux exigences du trafic de pointe sans besoin de surcapacité, comme c’est souvent le cas dans d’autres CDNs. Le résultat est une énorme réduction de la capacité gaspillée et donc des exigences matérielles.
Optimiser le trafic grâce à l’analytique
En anticipant la demande des consommateurs, vous pouvez anticiper les exigences de traitement et de diffusion du contenu. Les solutions d’Ateme intègrent des analyses côté serveur et nous nous associons à des leaders de l’analyse côté client afin que ces solutions puissent ajuster la couche technologique à ce qui est réellement consommé. Comme résultat, on peut créer et à stocker uniquement le contenu et les profils réellement nécessaires, ce qui entraîne à nouveau d’importantes économies d’énergie.
Prochaine étape pour le streaming TV durable ?
Et après ? Ateme pourra tirer parti des ressources du cloud vert de Scaleway, notamment DC5, qui est le centre de données le plus durable d’Europe, dans la mesure où il utilise 40 % et 90 % d’eau en moins que les installations standard.
Comment ? « Notre technologie adiabatique unique signifie que DC5 n’a pas besoin d’utiliser la climatisation, qui représente 40 % de la consommation d’énergie de la plupart des centres de données », déclare Albane Bruyas, COO de Scaleway. « Inspiré des anciens Égyptiens, le système adiabatique utilise un principe physique simple pour refroidir l’air en le faisant passer à travers un mur de papier humide », explique Bruyas. « Cela nous permet de maintenir nos serveurs bien en dessous de 30°C (la limite fixée par la plupart des conceptions matérielles), et nous le faisons en utilisant un minimum d’eau : quelques litres seulement, alors que certains centres de données modernes utilisent 1 million de mètres cubes d’eau potable par an. »
Ainsi, Scaleway limite non seulement la consommation d’énergie de ses centres de données, mais aussi celle d’eau ; et bien sûr, l’impact global de ses installations sur la planète dans son ensemble. « Nous travaillons également pour réduire les déchets numériques, en réparant et en recyclant nos serveurs pour garantir qu’ils durent 10 ans, contre une moyenne de 3 à 5 ans dans l’industrie », déclare Bruyas. « Nous vendons également les composants à une association locale, Loxy, qui travaille avec des communautés défavorisées. Nous contribuons donc à l’économie circulaire en redonnant à la société. »
Une synergie durable donc, qui contribuera à réduire l’impact environnemental de notre demande toujours croissante en contenus de divertissement. À méditer lors de votre prochaine détente Netflix !