La France, l’Espagne, l’Italie et même certaines régions du Royaume-Uni ont connu des vagues de chaleur précoces cette année. La France a connu la première vague de chaleur enregistrée (juin) et trois villes de France ont battu des records de température en juin, avec Biarritz, autrefois appréciée pour ses étés doux, atteignant 42,9°C.
Ce n’est bien sûr qu’un petit exemple des effets du changement climatique, qui pourrait s’aggraver. Et bien que nous puissions nous sentir impuissants face à un problème aussi énorme, le monde dans lequel nous vivrons demain sera une conséquence directe des choix que nous faisons aujourd’hui. Les individus peuvent avoir un certain impact, mais l’impact le plus important viendra des choix industriels à grande échelle : des choix que chacun d’entre nous dans l’industrie du streaming peut faire pour limiter la contribution du streaming vidéo au réchauffement climatique.
Le choix le plus simple, bien sûr, serait de réduire la qualité du service offert. Moins d’information à traiter, à encoder et à livrer signifie moins d’énergie consommée. Toutes les autres choses étant égales par ailleurs, cela signifie moins de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Mais la réduction de la qualité n’est pas vraiment un choix lorsque vous êtes dans le secteur hautement compétitif de la diffusion de vidéo. En effet, on parle encore d’améliorer la qualité de l’expérience, qui comprend des choses telles que la 4K et le HDR, mais aussi une faible latence et un affichage immédiat – tout cela promet tous de congestionner encore plus le réseau.
La vraie question est donc : comment augmenter la Qualité de l’Expérience tout en réduisant simultanément les émissions de carbone du streaming vidéo ? Est-ce même possible?
Il s’avère que oui. En effet, le streaming vidéo comprend beaucoup de gaspillage. Donc, si au lieu d’une réduction de gros de la consommation, vous éliminez les déchets pour réduire la consommation d’énergie uniquement lorsque vous n’en aviez pas besoin de toute façon, vous pouvez réaliser des choses incroyables.
Regardons cela plus en détail : premièrement, du point de vue de l’encodage.
En encodage standard pour un service de streaming :
- Vous encodez différents profils pour avoir une échelle ABR complète ;
- Ces profils sont packagés dans une configuration fixe ;
- Le CDN est dimensionné – ou plutôt surdimensionné – pour absorber n’importe quel pic.
Comme vous ne savez pas dans quelles conditions les gens visionnent la vidéo, ce flux est largement sous-optimal. Que se passe-t-il si un profil n’est jamais visionné ? Que se passe-t-il si la qualité du service est floue à cause de la congestion du réseau à long terme ? Réponse facile dans les deux cas : rien. Tout est figé… jusqu’à la prochaine mise à jour opérationnelle majeure.
Imaginez maintenant si, à la place, vous disposiez des informations dont vous avez besoin et que vous pouviez savoir exactement quels profils seraient requis. Imaginez si vous pouviez connecter de manière dynamique les données CDN avec l’encodeur. C’est ce qu’Ateme propose.
Regardons plus en profondeur, sur la base d’un exemple de référence dans les laboratoires d’Ateme :
- L’échelle ABR initiale est créée par l’encodeur.
- D’après les analyses CDN, les profils 2, 6 et 9 ne sont pas utilisés : ils doivent être supprimés.
- Les données sont rebouclées du CDN vers l’encodeur.
- Une nouvelle échelle ABR est créée, dans laquelle les profils inutilisés sont supprimés.
Nous allons au-delà de la « simple » suppression des profils non utilisés, ce qui permet déjà de réaliser des économies importantes. En effet, comme certains profils sont supprimés, il est inutile d’avoir deux profils consécutifs proches. Ainsi, les débits des autres échelles doivent être ajustés afin que le spectre global de l’échelle ABR soit équilibré. Par exemple, dans l’exemple ci-dessus, les débits binaires des profils Full HD et UHD sont ajustés pour refléter le nouveau spectre.
Globalement, cet ajustement dynamique augmente les économies globales. En revenant à notre exemple, nous parlons maintenant d’une réduction totale du débit binaire de 43% (de 33,2 Mbps à 19 Mbps).
Les avantages pour le service de streaming sont multiples :
- Expérience de visionnage optimisée ;
- Coût total de possession inférieur, basé sur moins de ressources utilisées ;
- Un service plus vert.
Dans la partie II de cette série de blogs, nous verrons comment notre CDN sensible à l’audience contribue également à ces mêmes avantages – avec la combinaison d’un encodage sensible à l’audience et d’un CDN sensible à l’audience résultant en un outil puissant pour optimiser les ressources afin de réduire la consommation d’énergie tout en augmentant la Qualité d’Expérience. Restez à l’écoute !