Les récentes grèves des syndicats d’écrivains et d’acteurs à Hollywood sont un signe évident que la pression sur les studios a atteint un point de rupture. Les productions modernes sont complexes, nécessitant souvent des centaines de travailleurs polyvalents pour produire seulement quelques minutes de divertissement.
Les studios explorent toutes les options possibles pour maîtriser les coûts de production et se sont de plus en plus tournés vers la production à distance ou virtuelle dans le cloud pour les aider. Les trois phases du cycle de vie du contenu vidéo – production, distribution et consommation – ont subi une transformation vers le cloud.
Les entreprises des médias opèrent cette transition dans de multiples domaines. Par exemple, le producteur d’effets visuels Wētā FX se concentre sur le cloud pour le rendu, tandis que Netflix construit des stations d’édition virtuelles complètes avec sa propre plateforme, NetFX.
« Les productions modernes sont complexes, nécessitant souvent des centaines de travailleurs polyvalents pour produire seulement quelques minutes de divertissement.«
François Guilleautot, Directeur des Solutions Cloud, Ateme
Et ce n’est pas seulement l’industrie cinématographique. Le passage au cloud se produit également dans la production en direct. Par exemple, European League of Football (‘ligue européenne de football’ en français) – une ligue de football américain composée de 16 équipes de neuf pays européens – a récemment annoncé que les 107 matchs de la saison 2023 seront produits dans le cloud.
Zeljko Karajica, directeur général de European League of Football, explique : « Cela signifie que les réalisateurs, les graphistes, les opérateurs, les ingénieurs du son et d’autres techniciens n’ont plus besoin de se rendre sur le lieu du match. Grâce à cela, nous estimons que nous pouvons réduire de plus de 272,1 tonnes les émissions de dioxyde de carbone cette saison. »
Une fois que le contenu est créé dans le cloud, il peut être distribué dans le même environnement à un coût très bas. Cela offre un incitatif clair à tous les acteurs en aval de la production pour passer dans ce même environnement cloud, poussant l’ensemble de l’industrie vers un écosystème cloud natif de bout en bout.
La distribution de contenu connaît également sa propre transformation. Avec l’expansion de la 5G, la transition vers et depuis le spectre en bande C est de plus en plus vitale pour les fournisseurs. Cependant, tout le monde n’avance pas à la même vitesse, et certains pays ou clients couverts par un satellite individuel pourraient être contraints de passer à la bande C plus tôt que d’autres. Dans ce cas, les fournisseurs de services et les opérateurs de satellites devront trouver une solution de distribution alternative. Le lancement d’un tout nouveau service de satellite et le maintien d’un spectre réservé pour les premiers adoptants, tout en soutenant les clients hérités souhaitant effectuer la transition plus tard, n’a pas de sens sur le plan financier. Au lieu de cela, la distribution du même contenu envoyé sur les premiers 300 mégahertz de la bande C, en utilisant des infrastructures de cloud public, est plus rentable et à l’épreuve du temps.
Les législateurs poussent l’industrie vers un avenir davantage orienté vers le protocole Internet, avec de nouvelles normes telles que l’ATSC 3.0, le DVB-I et la TV 3.0. Cela force une convergence des normes pour les technologies de diffusion et de streaming, alignant principalement avec les protocoles ROUTE et DASH. À mesure que ces nouveaux protocoles gagnent du terrain, le traitement dans le cloud deviendra encore plus attrayant, offrant une passerelle vers la diffusion 5G et le haut débit par satellite en orbite terrestre basse.
Un autre incitatif pour l’industrie des médias à passer au cloud natif est de répondre aux attentes des consommateurs. Les téléspectateurs s’attendent à toutes les commodités offertes par la diffusion en continu, en qualité optimale, en particulier pour les contenus premium. Les fournisseurs de contenus tels que Disney et Zee Entertainment renforcent leurs efforts en matière de distribution directe au consommateur et développent des plates-formes pour des millions d’utilisateurs dans le monde entier en quelques années seulement. Tout cela est rendu possible uniquement en passant à une infrastructure cloud native étendue.
Pendant ce temps, les fournisseurs de services ont besoin d’un retour sur leurs importants investissements dans les réseaux de distribution traditionnels. Ils doivent également tirer parti de leur base de clients associée en offrant à leurs téléspectateurs plus de personnalisation et d’interactivité.
Ateme soutient cette convergence des expériences de contribution, de distribution et de consommation de contenu en permettant aux opérateurs avec de multiples plates-formes de distribuer des chaînes FAST cloud natifs sur les réseaux traditionnels. Cela permet aux broadcasters disposant d’un service OTT d’expérimenter avec leurs services de diffusion en continu, de recueillir des données et de diffuser leurs programmes OTT les plus populaires sur leurs réseaux existants à un coût minimal.